Présidentielle. A Toulouse, Mélenchon demande des comptes à Sarkozy

Après la "prise de la Bastille" le 18 mars à Paris, Jean-Luc Mélenchon a investi ce jeudi soir la Place du Capitole à Toulouse pour une nouvelle démonstration de force. Et, du haut de ses 13 à 15% dans les sondages à deux semaines du premier tour, il se prend à rêver du deuxième. Non sans demander au président-candidat "des comptes pour le malheur" répandu pendant son mandat.   

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Des dizaines de milliers de sympathisants (70.000, affirme le Front de Gauche) se sont pressés, sous la pluie, sur la
grand place de Toulouse et aux alentours, brandissant drapeaux rouges et affiches "prenons le pouvoir" ou "Mélenchon, enfants des lumières, le peuple est avec toi".
Sur la scène, le candidat a développé en une demi-heure sa vision de la souveraineté (mise en place d'une constituante), de la politique internationale (sortie de l'Otan) et de l'Europe, lui qui prône un référendum sur le traité européen contre l'accord "Merkozy".

A Sarkozy, il demande des "comptes pour le malheur répandu"
A Toulouse, où la tuerie dans une école juive est dans toutes les têtes, le potentiel troisième homme de la présidentielle s'en est longuement pris à Nicolas Sarkozy. "Non Monsieur le Président, le premier danger ce n'est pas la confrontation entre l'Occident et l'islam". 
Au président-candidat, il a demandé "des comptes pour le malheur" répandu pendant son mandat "de souffrances", "de grossièreté" et "d'abaissement de la patrie", entre suppressions de postes d'enseignants et "départs à la retraite retardés".
 

 

 

 

Lyrique
Jean-Luc Mélenchon a appelé la foule à se mettre au-dessus du "gloubi-boulga du PMU politicien". L'homme de la "révolution citoyenne" a, à nouveau, plaidé pour "l'insurrection citoyenne", "un devoir sacré de la République". Se faisant lyrique, il a conclu, avant d'entonner les traditionnelles Internationale et Marseillaise : "nous sommes au mois de germinal, les bourgeons gonflés de vie s'annoncent déjà" et dans cette "France belle et rebelle, viennent le temps des cerises et des jours heureux !".
 

"On ne s'arrêtera pas à 15%"
Dans ces deux dernières semaines de campagne, le FG espère bien mobiliser encore pour convaincre hésitants et abstentionnistes. Avec l'objectif qui peut paraître irréaliste de se retrouver devant François Hollande, même si le candidat socialistes obtient jusqu'ici environ deux fois plus que lui. "On ne s'arrêtera pas à 15%", veut croire son conseiller Eric Coquerel pour qui "le plus beau débat de deuxième tour ce serait Sarkozy-Mélenchon". En tout cas, "l'enjeu primordial reste d'être devant le FN".

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