Présidentielle 2012. Meeting de Villepinte : "Aidez-moi, nous avons deux mois !"

Par La rédaction, avec AFP

Candidat à sa réélection et donné battu par tous les sondages, Nicolas Sarkozy a tenté, ce dimanche, d'inverser la tendance à l'occasion d'un meeting, aux allures de show à l'américaine, à Villepinte, où plusieurs dizaines de milliers de personnes étaient rassemblées, dans une ambiance surchauffée. Une démonstration de force pour essayer de retrouver la magie de sa campagne victorieuse de 2007. Après le coup d'envoi donné par Jean-Pierre Raffarin, vers 10 h 15, un grand nombre de personnalités (politiques, artistes...) se sont succédé à la tribune avant de laisser la place, vers 14 h, au président-candidat. Celui-ci s'est alors lancé dans un discours d'un peu plus d'une heure, conclu par un "Aidez-moi, nous avons deux mois !".

Photo EPA
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15H05. "Aidez-moi, nous avons deux mois!"
Nicolas Sarkozy a conclu son discours devant des dizaines de milliers de ses partisans à Villepinte par cet appel: "aidez moi", soulignant qu'il restait "deux mois" pour "bousculer les certitudes", alors qu'il est donné largement battu dans les
sondages. "Je mesure ce qui reste à accomplir. Aidez-moi, nous avons deux mois, deux mois pour bâtir la plus formidable aventure, deux mois pour bousculer les certitudes, deux mois pour tout renverser, deux mois pour faire triompher la vérité", a-t-il lancé.

14H55. La gauche a "abandonné" les banlieues
"Je n'ai aucune leçon à recevoir d'une gauche qui a laissé les banlieues dans un état lamentable à la fin des années 90", a lancé M. Sarkozy, reprochant aussi à la gauche d'avoir "laissé tomber les habitants des quartiers".

14H50. "Honte à ceux qui n'ont pas voté" pour le nouveau traité européen
Le président-candidat  a jeté l'opprobre sur les socialistes. "Il fallait sauver l'Euro et sauver l'Europe", a rappelé Nicolas Sarkozy qui a estimé : "Nous l'avons fait. C'est un immense soulagement et une grande victoire". "Honte à ceux qui, au nom d'intérêts partisans, n'ont pas eu le courage de voter en faveur du nouveau Traité Européen. Que disent-ils aujourd'hui aux Français, alors que la crise grecque est derrière nous ? Refusent-ils toujours les choix de la France au seul motif qu'il leur faudrait être contre le président de la République ?", a-t-il dit, en allusion au Mécanisme européen de
stabilité (MES) sur lequel les socialistes se sont abstenus au Parlement. "Renier à ce point son idéal européen, c'est juste indigne !", a-t-il encore asséné.

14H45. "Les accords de Schengen doivent être "révisés"
Nicolas Sarkozy estime que les accords de Schengen devaient être "révisés" et a menacé de "suspendre la participation" de la France si un "gouvernement politique de Schengen" n'était pas mis en place "dans les douze mois".

14H30. "Pendant cinq ans, j'ai tout donné" : quelques-unes des phrases fortes du discours de Sarkozy
"J'ai appris que le président de la République est plus attaqué, caricaturé, critiqué que n'importe qui d'autre et qu'il fallait l'accepter" ; "J'ai appris que les vrais blocages ne viennent pas du peuple français, ils viennent de certains syndicats, de certaines organisations, de certains corps intermédiaires" ; "Notre modèle social fait partie de notre identité, il nous protège parce qu'il nous unit. L'affaiblir, c'est affaiblir la France et l'affaiblir, c'est par lâcheté, renoncer aux réformes qui seules aujourd'hui lui ont évité la faillite" ; "Pendant cinq ans, j'ai tout donné à la France parce que c'est l'idée que je me faisais d'un président de la République".

14H. Et c'est parti...
... Pour une heure et quart de discours. Détendu et souriant, comme il apparaît depuis maintenant plusieurs semaines, Nicolas Sarkozy s'est lancé dans son discours, face à une foule surchauffée totalement acquise à sa cause.
 


13H55. Nicolas Sarkozy salue la foule
Le président-candidat s'apprête à monter sur scène. Pour l'heure, il semble vouloir profiter de ce qui ressemble à un "show à l'américaine", avant de se lancer dans son discours.

13H35 : Copé: "La majorité silencieuse va faire mentir le petit monde parisien"
Le numéro un de l'UMP, Jean-François Copé, s'est déclaré convaincu dimanche à Villepinte que "la majorité silencieuse" allait "faire mentir les prévisions du petit monde parisien" sur l'élection présidentielle.

13H20. Depardieu: "Je n'entends que du mal de Sarkozy" alors qu'il ne "fait que du bien"
L'acteur Gérard Depardieu, également présent au meeting, a déclaré sur scène sa flamme au président-candidat Nicolas Sarkozy. "Merci de m'applaudir (...) mes nouveaux amis, bien que je n'en aie pas tellement", a-t-il déclaré à la tribune. "Depuis que cet ami Nicolas Sarkozy, avec Carla Bruni, est au pouvoir, je n'entends que du mal de cet homme qui ne fait que du bien", a-t-il lancé sous les applaudissements en qualifiant le chef de l'Etat d'homme "franc et honnête".

13H15. De nombreuses célébrités présentes
Outre Depardieu, d'autres personnalités étaient présentes dimanche à ce meeting, dont le comédien Christian Clavier, l'actrice Emmanuelle Seigner, épouse du réalisateur Roman Polanski, l'écrivain Jean d'Ormesson et le chanteur Enrico Macias. Ce dernier, chaud partisan de Nicolas Sarkozy pour lequel il avait chanté le soir de sa victoire, le 7 mai 2007, place de la Concorde, a lancé: "J'aime Nicolas Sarkozy parce que c'est un homme de parole. Vous pouvez avoir confiance en lui, il ne vous décevra jamais, comme il n'a pas déçu les rapatriés d'Algérie, comme il n'a pas déçu les harkis. Et moi, je suis toujours son ami et je le soutiendrai dans toutes les circonstances".

13H. "Non Nicolas, tu n'es pas tout seul!"
C'est François Fillon qui l'a dit, avant de qualifier son adversaire principal, François Hollande, est un "champion du dénigrement". Acclamé par au moins 30.000 militants, le Premier ministre a invoqué la France des Lumières, Charles de Gaulle ou "la France des sciences et techniques qui invente le TGV ou Ariane", avant que le président-candidat ne prenne la parole.

10H40. Nicolas Sarkozy pas encore à la tribune, mais déjà sur Twitter
"Mes chers amis, je suis prêt pour le grand rendez-vous de Villepinte. Je suis prêt pour rassembler la France forte", a écrit sur son compte Twitter le président-candidat.
 

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10H30. Bruno Le Maire à Hollande : "Vous avez manqué de courage, de vision"
Après Jean-Pierre raffarin, de nombreux élus et ministres ont suivi à la tribune. Le ministre de l'Agriculture Bruno Le Maire a ainsi lancé au candidat socialiste - en évoquant les questions européennes - : "vous faites perdre du temps à l'Europe et vous inquiétez les grands partenaires européens qui refusent de vous recevoir". "Aujourd'hui, le combat commence et nous allons gagner", s'est à son tour enflammée l'ex-ministre des Affaires étrangères Michèle Alliot-Marie. "Vous avez aimé le film "Retour vers le futur", vous allez détester le scénario de M. Hollande "Retour vers le passé"", a renchéri la ministre de l'Apprentissage Nadine Morano.

10H15. Jean-Pierre Raffarin lance les hostilités
C'est l'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin qui a donné le coup d'envoi de ce grand meeting, devant plusieurs dizaines de milliers de partisans. "Nous sommes tous rassemblés ici derrière le président, derrière celui qui a conduit cinq ans durant notre pays au travers une crise difficile, celui qui grâce à son courage, à son autorité, est capable de nous aider à protéger la France que nous aimons, à bâtir une France forte", a lancé M. Raffarin en ouvrant un conseil national exceptionnel de l'UMP.


"Raviver la flamme"

Samedi, le président-candidat, qui tablait sur un rassemblement massif de la droite et du centre, a vu toutefois son ambition quelque peu rabotée avec la défection surprise de Rama Yade, doublée de l'annonce de l'absence de Jean-Louis Borloo en conformité avec le vote du parti radical en faveur d'un soutien "vigilant".

A J-42, le président sortant n'a plus que six petites semaines pour tenter de donner un nouveau souffle à sa campagne et inverser les sondages, qui pronostiquent la victoire haut la main de son adversaire socialiste.

Depuis sa déclaration de candidature, le 15 février, M. Sarkozy a eu beau aligner les propositions (sur l'éducation et l'emploi notamment), animer des réunions publiques, rencontrer de nombreux Français, le déclic ne s'est pas produit. Certains, dans sa majorité, s'en inquiètent. "Aujourd'hui, le point est de savoir si on perd à 48% ou à 42%", affirme un élu UMP. C'est dire si M. Sarkozy compte sur ce grand meeting pour raviver la flamme dans son camp et convaincre les Français qu'il est bien ce "candidat du peuple" apte à lui faire prendre le tournant du XXIe siècle, comme il l'affirme.


Le programme du meeting de Villepinte
- L'UMP table sur 60.000 personnes (55.000 inscrites vendredi). Quelque 600 journalistes sont attendus pour suivre cette journée.
- Celle-ci débutera par un Conseil national de l'UMP.
- Les ralliés comme Christine Boutin et Hervé Morin s'exprimeront brièvement.
- Vers 13h40, Nicolas Sarkozy montera à la tribune. Pour un discours d'une heure environ.

Selon NKM, sa porte-parole, Nicolas Sarkozy "va ordonner les propositions qu'il a déjà faites (référendums, immigration, éducation, formation professionnelle...) et pourrait en faire de nouvelles" mais "il n'y aura pas de catalogue de mesures", comme le candidat PS l'a fait, lors de son premier grand meeting, au Bourget le 22 janvier.

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