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Samedi 9mai, les pêcheurs de Houat ont accueilli un confrère d'Irlande: John O'Brien. Lors de cette rencontre, ils ont échangé sur leur métier et surtout son devenir au sein de l'Union européenne. John O'Brien est pêcheur sur la petite île d'Inis Bo Finne dans le Donegal. Depuis plus d'un an, il s'oppose au gouvernement irlandais afin de sauvegarder son droit de continuer à pêcher le saumon. Il veut défendre son identité et sa culture.
Se défendre auprès duParlement européen
Dans ce cadre, il a entrepris une campagne nationale et européenne. C'est accompagné de Loïc Jourdain, le réalisateur breton, qu'il mène ce combat. Loïc Jourdain a déjà tourné en Irlande «Fear na nOilean» (L'homme des îles) qui a reçu le Grand prix du film celtique en 2007, et le prix du public au Festival international du film insulaire de Groix, en 2008. Après ce passage à Houat, John O'Brien se rendra sur l'île d'Yeu. L'une des prochaines étapes sera le Parlement européen, où ils iront défendre les pêcheurs insulaires. Au cours de leur discussion, pêcheurs de Houat et d'Irlande se sont trouvés de nombreux points communs. Si ceux de Houat ont vu leurs quotas baisser tout comme leur flottille, le bilan est comparable en Irlande. John O'Brien explique «qu'on a d'abord vu nos quotas diminuer. Le gouvernement nous a ensuite proposé des compensations pour arrêter la pêche au saumon».
La fin d'une pêche insulaire?
Cela sonne le glas d'une tradition familiale sur plusieurs générations. «Si la plupart ont accepté, seul 10% des titulaires de licence ont refusé. En trois ans, notre flottille a diminué de 50%». John a aussi des fils pêcheurs, dont l'un d'eux voulait avoir son propre bateau. Mais cela devient impossible. «Je ne peux plus pêcher que du crabe qui est ensuite exporté en Europe». Cette nouvelle ne fait que confirmer la situation difficile de pêcheurs houatais qui ont du mal à vendre leur crabe. «C'est bien pour cela que je veux continuer à pêcher du saumon, explique John, comme cela, tu pourras vendre ton crabe». Pour JohnO'Brien, il est donc important d'en parler pour sauver la pêche insulaire.
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