Marin-pêcheur. Impressions après embarquement

Au retour d'une expérience en mer, l'enthousiasme des jeunes marins n'en a été que renforcé pour intégrer un métier choisi, et dont la filière de formation, au lycée maritime, connaît un nouvel engouement, avec seize inscrits en première année.
Au retour d'une expérience en mer, l'enthousiasme des jeunes marins n'en a été que renforcé pour intégrer un métier choisi, et dont la filière de formation, au lycée maritime, connaît un nouvel engouement, avec seize inscrits en première année.
Après deux semaines de stage embarqué, les futurs marins-pêcheurs en formation au lycée maritime (CAP matelot deuxième année) viennent de poser leur sac à terre. Témoignages. «Ils n'ont eu aucune difficulté de placement pour ce stage: ce sont des deuxième année, ils sont déjà un peu recherchés», explique Luc Percelay, directeur, qui cite la diversité des embarquements de ses jeunes, âgés de 15 à 16 ans, sur des bateaux de 8 à 33 mètres (pêche au casier, au chalut, à la palangre, à la senne, au filet, ou à la drague), l'étendue des zones de pêche et des ports d'embarquement: Lorient, Quiberon, Penestin, Port-en-Bessin, LeHavre,etc. «La difficulté, ça a été surtout le froid». Un rythme éprouvant Autre difficulté, avoue Henry, embarqué sur un 18m: le rythme. «Au début, il faut réussir à trouver le sommeil entre deux coups de chalut; il y en a deux la nuit et de trois à quatre le jour». Et après chaque coup de chalut, «il faut trier le poisson, étriper, laver, glacer». Il y a aussi le rythme des marées, très variable d'une pêche à l'autre: «Pour la pêche au homard, on partait à 4h du matin, et on était revenu à midi!». Alors que pour d'autres, ce furent jusqu'à cinq jours, voire dix jours en mer. Expérience intéressante aussi pour Marius qui a embarqué sur un bateau d'un type peu banal: un fileyeur catamaran, «L'Enfant Terrible», de Quiberon, sur lequel il a participé à la pêche au rouget. Quant à l'ambiance à bord, ils sont unanimes à la qualifier de bonne, mais ils relèvent un pessimisme des marins quant à l'avenir de la profession. Alors qu'eux-mêmes sont pleins d'envie d'intégrer ce métier et d'y progresser: plus de la moitié déclare d'ailleurs vouloir poursuivre vers le Bac pro. «C'est pour commander un bateau après; on ne va pas rester matelot toute notre vie ».

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