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La rade de Brest a ses moules de pleine mer. Une belle Charentaise qui termine sa croissance durant une année entre Landévennec etLogonna. Et qui demande un maximum d'attentions.
On connaît surtout les moules de bouchot, celles que l'on cultive sur des pieux et que l'on ramasse àmarée basse. Mais sait-on que l'on fait de la moule en rade de Brest, en mer et sur filière? Stéphane Nicol se lance il y a trois ans, après avoir travaillé dans l'industrie, chez Bastide.
Une poignée en Bretagne
Sa reconversion, en bon planchiste qu'il est, il l'imagine naturellement sur l'eau, au grand air. Il récupère le droit d'exploiter une ancienne concession de pêche et installe ses premières filières en 2006. Un gros boulot de préparation, puisqu'il faut immerger des ancres, des corps-morts et accrocher sur un long cordage, maintenu en surface par des bidons, des centaines de descentes à moules (chaque mètre) autour desquelles viendront s'enrouler les naissains. Il lui faut préparer des centaines de mètres de chaîne et plusieurs kilomètres de cordage, acquérir une barge en aluminium qu'il conçoit sur mesure, avec un tirant d'eau adapté qui lui permet de charger et décharger de la petite cale du port de Moulin-Mer à Logonna.
Ils ne sont pas nombreux à faire de la moule sur filières en Bretagne. Les Charentais ont pourtant donné le goût à un exploitant à Groix, à un autre dans l'aber Benoît, alors qu'un projet est annoncé dans la baie de Lannion. Il faut dire que la pression côtière et la difficulté de lancer de nouvelles exploitations à terre donnent des ailes aux productions en eaux profondes.
Tout est à inventer
Même si la partie n'est pas des plus simples, avec du matériel à installer et à vérifier régulièrement, le métier a une belle marge de manoeuvre devant lui. Tout est à inventer pour réduire les fastidieuses opérations de manutention. Justement, Stéphane Nicol compte, dans les prochains mois, tester des boudins utilisés en Nouvelle-Zélande et en Australie qui permettent une récolte moins fastidieuse. Autant d'enjeux essentiels pour une activité à faible marge etvaleur ajoutée. Son kilo de moules se vend en brut entre 1,40EUR et 1,50EUR auprès des grossistes et à 3EUR auprès des particuliers pour un produit prêt à cuire.
Dur dur face à la bouchot
«Mais dieu que c'est difficile, sur le plan commercial d'imposer la moule de pleine mer, face à la bouchot qui continue de surfer sur sa solide renommée», observe le mytiliculteur de 39 ans. Et pourtant, quand on a croisé une fois son puissant goût iodé... Pratique Breizh Edulis tél.06.01.96.39.76.
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