Jeudi après-midi, Andrée Legall-Sanquer et Jean-Luc Richard, présidente et cheville ouvrière de Dourdon, ont amené une trentaine de nostalgiques d'architecture ancienne et de traditions à ladécouverte du kanndi de Penbran. Un des buts de Dourdon est de transmettre le savoir-faire et l'histoire à travers les générations. Àpartir de lieux et d'outils relatifs au travail du lin, l'association essaye de retracer le cheminement du lin, de sa naissance à Riga, port de la Baltique, aux riches étoffes produites dans la région du XVIe au XVIIIesiècle.
L'état des lieux
Le kanndi, ou maison à blanchir, petite bâtisse rectangulaire d'une dizaine de mètres sur quatre percés de petites ouvertures et couverte d'ardoises, est une «blanchisserie éclatée», qui ne blanchissait que le fil, contrairement aux installations trégoroises qui traitaient la toile déjà tissée. À l'intérieur, le bassin de belles dimensions, en eau courante, au fond dallé, alimenté par une ou deux sources, borde généralement un mur, juste en face de la grande cuve circulaire (1,50m de diamètre intérieur) en granit ou en bois de sapin et de la grande cheminée destinée à chauffer l'eau.
Le mode d'emploi
Après arrachage, séchage, égrainage et rouissage, le lin est filé. Les écheveaux trempent dans la cuve au contact de cendre de hêtre, suspendus ou par couches, puis rincés et séchés sur lepré, opération qui peut être répétée sept à huit fois, soit trois à quatre mois pour une matière irréprochable. Aidée par quelques associations locales, Dourdon a recensé leskandiou, souvent à partir des inventaires après décès. Sur les 350 maisons buandières retrouvées dans la communauté de communes, dont 40 à Ploudiry, l'association espère réhabiliter les trois qui sont sur le domaine public.
À noter Le kanndi de l'Isle de Kéranfanc, à Plouédern sera visité jeudi, à 17h. Rendez-vous sur place. Gratuit. Renseignements: tél.06.82.68.02.75.