Robotique. Avec Macabot, les échecs épatent

À partir d'aujourd'hui, desélèves del'Enssat participent àlaCoupe deFrance derobotique. SiMacabot, leur macareux joueur d'échecs, ne pète pas un boulon, unequalification pour la Coupe d'Europe est espérée.

Depuis octobre, chaque équipier a consacré une dizaine d'heures hebdomadaires à la réalisation de l'engin.
Depuis octobre, chaque équipier a consacré une dizaine d'heures hebdomadaires à la réalisation de l'engin.
Sur l'échiquier géant de 6m², installé dans un des labos de l'Enssat, Macabot - mi-macareux, mi-robot - se sent pousser des ailes. Plaçant et déplaçant ses pièces avec un certain aplomb, l'animal au bec hardi fait chauffer une dernière fois ses circuits imprimés sous l'oeil avisé de ses géniteurs. Étudiants en première et deuxième année, Maël, Florent, Camille et Nicolas, 21 ans de moyenne d'âge, peaufinent mécanique et stratégie avant d'en découdre,aujourd'hui, à l'occasion delaCoupe de France de robotique.200 équipes engagées «L'an dernier, nous avons fini 25e sur plus de 200 équipes engagées; cette fois-ci, notre robot est plus évolué. On espère terminer dans les seize premiers et gagner notre billet pour la Coupe d'Europe», renseigne le quintetdans une ambiance de paddock. Ce drôle de master d'échecs aurait pu se tenir à Bourg-la-Reine, à Choisy-le-Roy, au Puy-du-Faou, voire à Tours. Mais c'est finalement à la Ferté-Bernard,donc rien à voir avec la discipline, que les élèves-ingénieurs lannionnais vont défier la fine fleur hexagonale. En visant la performance. «Chaque robot en lice a 1'30'' pour récupérer des pions et lesplacer sur les cases correspondantes à sa couleur. Différentes combinaisons d'empilements de pions et de figures rapportent plus ou moins de points», résume Christophe Huriaux, chef de projet. 2.000 heures de travail Du haut de ses 50 centimètres, Macabot ne s'en laisse pas compter. Vainqueur de la Coupe du Trégor, en mars, la bestiole autonome promène ses 5kg d'aluminium avec une certaine aisance. Équipé de cinq cartes électroniques, chacune armée d'un processeur faisant office de matière grise, le robot équipé d'un radar choisit son itinéraire en fonction des combinaisons que les étudiants ont préalablement préprogrammées dans sa mémoire. Un travail de titan que les élèves ont opéré sur leur temps de loisirs. «On avoisine les 2.000 h de travail depuis octobre, expliquent les cinq copains qui, en moyenne, auront consacré chacun à l'engin une dizaine d'heures hebdomadaires pendant huit mois. Un volume conséquent qui se ventile en «un quart du temps dédié à l'élaboration du robot, un autre quart à sa réalisation et la moitié restante aux tests et à la finalisation». 10.000 EUR de budget Des tours de cadran nécessaires pour fiabiliser l'oiseau mécanique dont la technologie pèse quelque 10.000EUR! Un investissement rendu possible par le concours de partenaires (tantôt des entreprises de la région, tantôt des collectivités ainsi que l'école elle-même) qui s'engagent indirectement dans la formation et le savoir-faire de la jeunesse. Un investissement qui peut «s'avérer payant», résume l'équipage qui relève que les employeurs de demain voient d'un bon oeil se profiler des jeunes capables de mener une telle aventure technologique de bout en bout. Sur l'échiquier, Macabot acquiesce en silence. Ce robot-là, c'est sûr, il ne lui manque pas une case.

Pour aller plus loin

Lannion
Revenir en arrière

Robotique. Avec Macabot, les échecs épatent

sur Facebook sur Twitter sur LinkedIn
S'abonner

Actualité vidéo

Application Le Télégramme Info Bretagne

Application Le Télégramme

Vous aimez la Bretagne ? Vous allez adorer l'application du Télégramme. Profitez d'une expérience de lecture personnalisée et d'un accès rapide à l'actualité de votre commune.

Application Le Télégramme Journal
Application Le Télégramme Journal