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Sable coquillier. Les pêcheurs plus déterminés que jamais
Plus déterminés que jamais, les pêcheurs professionnels du Trégor sont bien décidés à continuer le combat si, malgré des avis largement défavorables (élus, associations et citoyens ont fermement exprimé leur désaccord lors de l'enquête publique et Ifremer s'est dit très réservé), le titre minier d'extraction de 400.000m³ de sable par an est accordé à la Compagnie armoricaine de navigation.
«Notre profession est directement menacée»
Jean-Jacques Tanguy, président du Comité départemental des pêches du Finistère, s'apprête à rejoindre le mouvement. «Notre profession est directement menacée car la zone convoitée par la CAN est un habitat privilégié pour le lançon dont se nourrissent le lieu ou le bar qui partiront ailleurs s'il disparaît. Mais nous sommes aussi très inquiets par la turbidité provoquée par l'exploitation d'une telle ampleur (l'équivalent de la tour Montparnasse par an tout de même!). Ce phénomène remet en suspension dans l'eau les dépôts et les boues qui se déposent ensuite sur la flore et l'asphyxient. Véhiculées par les courants, les deux zones Natura2000 jouxtant cette zone subiraient, bien sûr, de plein fouet, les conséquences de la turbidité mais aussi la pêche professionnelle sachant que la faune se trouverait alors sans habitat et sans nourriture», s'inquiète le pêcheur trébeurdinais Philippe Priser.
«Nos45 emplois à nous, ça ne compte pas?»
«Extrêmement réglementées pour la pêche, ces deux zones Natura 2000 représentent de nombreuses contraintes pour notre profession mais une société privée pourrait en toute légalité venir les saccager? Un des arguments du commissaire enquêteur pour justifier son avis favorable était la perte d'emplois à la CAN. Parce que nos45 emplois à nous sur le site, ça ne compte pas? Surtout quand on sait qu'un emploi embarqué génère quatre emplois à terre. Quel mépris!», s'étrangle de rage Nicolas Garel. «On n'est pas contre l'extraction de sable mais on peut tout de même se demander pourquoi ici et à qui, au final, est destinée une telle quantité, supérieure aux besoins locaux. Aux Anglais peut-être, qui, eux, ont obligation de pomper au minimum à 80m de profondeur?», s'interroge son collègue pêcheur. Le 13mai, lors du grand rassemblement orchestré par le collectif Peuple des Dunes en Trégor, ils seront là et bien là, peut-être pas les 27 bateaux trégorrois car «c'est morte-eau» mais la plupart entendent bien manifester leur colère et leur inquiétude ce jour-là face à Tresmeur.
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