Serge Daniel. «Mon fils va reprendre»

Serge Daniela 49 ans. Originairede Plancoët et issu d'une famille d'agriculteurs,il est devenu marin-pêcheurpar hasard. Il avait19 ans. Il avoue avoir aimé cela tout de suiteet l'amourde son métierle poursuit encore.

Serge Daniel est fier de son métier. Anthony, son fils de 16 ans, prendra la relève.
Serge Daniel est fier de son métier. Anthony, son fils de 16 ans, prendra la relève.
En 1980, en arrivant dans la région de Paimpol, Serge Daniel a tout juste 19 ans. Originaire de Plancoët, «bien dans les terres», il goûte pourtant à la vie de matelot. «C'est le hasard!». Embarqué à Pors Even sur le Vainqueur de Jean-Pierre Bréard, il apprend le métier, totalement autodidacte. En 1987, il se met à son compte et acquiert Ibis, le Normandie-Bretagne de 9,70m. Un navire polyvalent pour la coquille et les crustacés. Un métier enrichissant Son «entreprise de pêche», c'est le terme qu'il aime employer, fonctionne aujourd'hui avec Damien Trouvé et Gildas Lanthoën à bord du Va Fi An, navire de 2006. «Mon métier m'enrichit», explique le patron-pêcheur. «Il faut s'adapter, être créatif, toujours s'améliorer. On met de l'importance dans ce que l'on vit et l'on vit de ce métier! Je trouve aussi formidable d'avoir participé à tous les efforts sur la gestion de la ressource. Et elle se régénère, on le sent». «C'est vrai que les anciens ont mal travaillé à un moment. Ils n'auraient jamais pu penser qu'un jour, la ressource s'épuise. Or, il a fallu apprendre à vivre avec ça et à nous remettre en question. Dans toutes les mesures mises en place, il y a eu des gens réticents dans les rangs mais finalement, une fois bien expliquées, toutes les applications de gestion ont trouvé leur place. Les gars jouent le jeu». Relève assurée Serge a trois enfants, deux filles, dont l'une se prépare à devenir institutrice et l'autre encore au lycée. La relève, chez lui, sera assurée grâce à Anthony, son fils de 16 ans. «Il est à l'école maritime de Paimpol et commence déjà avec moi l'été. Il aime ça». «Je suis très heureux de transmettre à mon fils. C'est un métier qui fait des gens responsables. Il y aura de la ressource. En revanche, je suis conscient de la difficulté de s'installer pour les jeunes.Ce n'est pas facile car les bateaux et le matériel coûtent très chers et les professionnels n'en parlent pas forcément de leurs coins de pêche à la nouvelle génération mais j'y crois!». Le fils de Serge partira en tout cas gagnant. Non seulement, il reprendra le collier mais en plus, le bateau de son père ne fait pas partie de la flottille vieillissante.

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