Homard. Un programme national de suivi

Jeudi 20 janvier, à 14 h, l'ingénieur halieute Laure Robigo fera un rendu public de l'action pilote menée sur le homard à la Horaine. Elle revient sur l'aventure.

Laure Robigo est l'ingénieur halieute du comité local des pêches. Elle bichonne les homards depuis le printemps 2009.
Laure Robigo est l'ingénieur halieute du comité local des pêches. Elle bichonne les homards depuis le printemps 2009.
Comment et pourquoi tout cela a-t-il commencé? «En 2007, en plein contexte hydrolien, un voyage d'études a été mené avec EDF et le comité local en Irlande. Il s'agissait de voir sur place les impacts d'un parc éolien et de rencontrer des pêcheurs irlandais, regroupés comme ici en coopératives maritimes. Sur place, les professionnels ont découvert que leurs collègues irlandais faisaient du marquage de homard, le V. Notching. Un partenariat est alors né avec EDF puisqu'à la base, l'implantation hydrolienne se fait sur la ressource des grands crustacés, homards et langoustes, à la Horaine». Les pros sont-ils favorables à l'hydrolien? «Pas tous. Et dailleurs, je suis d'accord avec eux pour dire que si l'on remarque le moindre élément qui cloche, on ira directement voir EDF pour leur en faire part. Il n'y a pas d'interaction avec la pêche sur le cantonnement mais nous n'avons aucun recul sur ce qui se passe sur cette réserve». Pourquoi, alors même qu'elle date de 1966? «Le cantonnement de la Horaine a été fait par des professionnels, pour des professionnels. Mais aucun suivi n'a été fait. Je vais commencer cette semaine et il faudrait trois pêches comme ça par an pour suivre la ressource. Mon but est d'embarquer et d'être en action de pêche normale avec les pros. Tout ce qui arrivera dans les casiers sera mesuré, calibré, noté et relâché». Les pêcheurs jouent-ils le jeu? «Oui et c'est une grande satisfaction. Je peux citer le Gimako, Cap Nord, l'Aube, Idéfix... Lesgars ont compris l'intérêt dumarquage des crustacés. Oncalibre aussi les rendementsdes bateaux. Il y a 80 navires qui font du crustacé dans lequartier maritime. En 2010, j'ai pu compter sur 21 d'entreeux. 1.800homards et 40 langoustes ont été marqués l'an passé. On paie les pros suivant lataille, à hauteur de 18, 16 et 14 EUR le kilo». Pour vous, le projet hydrolien est-il une menace pour les grands crustacés? «Non, je ne peux pas dire ça car il n'y a pas de fondation, pas d'asservissement. Mais il nous faut un suivi. Je trouve dommage qu'on n'ait pas de données depuis 1966. On va juste commencer cette année. Ce sera déjà ça et cela nous donnera des références quand même». Tout le monde peut veniràla réunion du 20janvier? «Sont invités les représentants des comités locaux de pêche, mais aussi les instances régionales et nationales, les élus, les plaisanciers qui jouent bien le jeu eux aussi et toutes les personnes qui s'intéressent à la question. Martial Laurens, qui est le Monsieur Crustacé d'Ifremer à Brest, animera le rendu public avec moi». Pratique Réunion jeudi 20janvier, à14h, à la salle des fêtes de Paimpol

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