Imitation. Marc-Antoine Le Bret est un Guignol

L'heure de la rentrée a sonné pour l'imitateur briochin Marc-Antoine LeBret. Et elle s'annonce très riche. Car le jeune artiste vient d'intégrer l'équipe des Guignols, sur Canal+, où il donne notamment sa voix à la marionnette de Yann Barthès (ci-contre). Mais il prend aussi les rênes d'une émission sur Europe 1.

Photos Augustin Détienne/Canal+ et Pilou-Photographies
Photos Augustin Détienne/Canal+ et Pilou-Photographies
Comment avez-vous atterri aux «Guignols de l'info»?
C'est une histoire de rencontre. Mais ça ne s'est pas fait du jour au lendemain. Mon passage dans «Le plus grand cabaret du monde» de Patrick Sébastien, grâce à Laurent Chandemerle, m'avait rendu crédible aux yeux des professionnels. On m'a alors conseillé d'envoyer un extrait d'imitation au producteur des Guignols, Yves Le Rolland. Et unjour, il m'a appelé. On a parlé marionnettes, bien sûr, mais aussi de sonprojet d'émission de radio pour Europe 1. Le courant est passé. Ducoup, j'ai signé pour les deux...

Vous êtes donc aussi sur Europe 1?
Effectivement, depuis samedi,8h45. L'émission, baptisée «La folle semaine d'Europe 1», est un rendez-vous hebdomadaire. Je travaille avec une imitatrice qui s'appelle Anaïs Petit. Pendant cinq minutes, on revient sur l'actualité qui a fait la semaine, sur les grands moments de la station, mais à notre sauce. Pour cette nouvelle émission, Europe1 ne nous met pas la pression. Il n'y a pas d'obligation d'audience.

En intégrant l'équipe des Guignols, vous entrez dans un cercle très fermé d'imitateurs.
C'est une chance mais c'est aussi un travail de l'ombre. Les téléspectateurs connaissent tous YvesLecoq. Mais je ne suis pas sûr qu'ils savent que Nicolas Canteloup y travaille également. Et puis il y a aussi Sandrine Alexi, Daniel Herzog et Thierry Garcia. On est six en tout. Pouvoir travailler aux côtés de ces grands noms de l'imitation permet d'apprendre énormément de choses, notamment au niveau du jeu. On met nos voix au service des textes que l'on reçoit. Et on n'a pas le choix: il faut faire rire les gens!

Combien de voix avez-vous à votre répertoire?
Je dois en avoir une petite cinquantaine. Ce qui n'est pas forcément beaucoup. En fait, je cherche avant tout à travailler des voix que les autres imitateurs ne font pas ou peu. Comme celles de Laurent Ruquier, Arielle Dombasle, Franck Ribéry ou encore Yann Arthus-Bertrand. C'est sans doute grâce à cela que j'ai rejoint Europe1 et l'équipe des Guignols. Mais sur Canal+, pour l'instant, je ne fais la voix que de deux marionnettes: YannBarthès et David Pujadas. Par la suite, je serai peut-être amené à en faire d'autres. Ce sera en fonction de l'actualité. Et puis c'est aussi à moi de proposer de nouvelles voix. Si elles sont acceptées, je les garde. Car on a l'habitude de dire qu'une marionnette ne peut avoir qu'un imitateur.

N'est-ce pas trop difficile de s'adapter aux exigences de la télévision?
Pour l'instant, j'ai très peu de recul car je n'ai pas souvent été appelé. Je n'ai pas encore fait de direct, par exemple. Seulement un sketch enregistré en studio, avec la marionnette de Yann Barthès, le nouveau venu. Il a été diffusé mercredi soir. Mais le direct, ça viendra un jour. Je m'y prépare. Tous les jours de la semaine, à chaque instant, jusqu'à 16h, on peut m'appeler pour me dire que je suis le soir aux Guignols.

Ça vous laisse donc le temps de vous produire sur scène...
Actuellement, je continue de préparer mon prochain spectacle, avec mes deux auteurs qui sont Grégoire Dey et Philippe Douay. Mais on ne le jouera pas avant la fin de cette année, voire début2012. Ce sera certainement sur la scène d'un petit théâtre parisien. La priorité, à l'heure actuelle, c'est vraiment la radio, puis les Guignols. Le spectacle vient ensuite.

Les Guignols sur Canal+, une émission sur Europe 1, c'est déjà la consécration, à25 ans...
Oui et non. C'est fantastique d'en être arrivé là. Mais quelque part, ce n'est que le début d'un long chemin. Ilme reste encore beaucoup à prouver. Dans le milieu, on dit qu'il faut au moins dix ans pour, peut-être, réussir. En ce qui me concerne, ça ne fait que trois ans que je vis de l'imitation...

Marc-Antoine Le Bret se produira vendredi à la fête de la patate de Ploeuc-sur-Lié (22).

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