ADMR 29. Reprise des négociations et débrayages

Les administrateurs de la fédération ADMR 29 ont voté, hier, la reprise des négociations du plan de redressement par continuation, cinq jours après y avoir mis fin. Dans plusieurs associations, des salariés à bout de nerfs ont débrayé.

Hier matin, dans les associations locales, les aides à domicile ont débrayé, à l'appel de la CGT, devant le siège de leurs associations, comme, ici, à Bannalec. Photo Pascal Le Roi
Hier matin, dans les associations locales, les aides à domicile ont débrayé, à l'appel de la CGT, devant le siège de leurs associations, comme, ici, à Bannalec. Photo Pascal Le Roi
Jeudi dernier, au huitième jour de grève de salariés de la fédérationADMR 29, le conseil d'administration a constaté, en présence de l'administrateur judiciaire, l'impossibilité de présenter un plan de redressement par continuation de la structure, mettant ainsi fin au plan social en cours. Un PSE (78 licenciements pour 115salariés), jugé indigent, à l'origine, entre autres, du conflit. «Est-ce qu'on peut aujourd'hui reprendre lePSE? Est-ce qu'il peut encore y avoir une discussion?», a questionné, hier, en CA - auquel ne participait pas MeRobert -, Francine L'Hour, présidente. Les administrateurs ont décidé que «oui», c'était possible, cinq jours, donc, après avoir voté «non», mettant en péril la pérennité de plus de la moitié du réseau(3.500 salariés, 28.000personnes aidées). «Le conseil d'administration a pris acte de la reprise du travail, hier, par le personnel fédéral». Une reprise qui s'est faite sous la pression. La dernière réunion du PSE se tiendrait avant le 14février. Dans l'après-midi aussi, une délégation ADMR - CFDT Santésociaux a été reçue par AnnickLe Loch, députée du Finistère. «Un conflit qui dure deux ans et demi, ce n'est pas normal. Il y a de la souffrance chez les salariés, chez les personnes aidées. Je vais en parler à François Hollande», a-t-elle assuré. Un message que le candidat socialiste à la présidence de la République, en visite à Brest, a confirmé avoir reçu.

Retard dans les salaires

Dans les associations locales, les aides à domicile, soutenues par des secrétaires ou par leur présidente, avaient, dans la matinée, débrayé, à l'appel de la CGT, devant le siège de leurs associations, comme à Bannalec, Tréméven, Crozon, Quimper, Brasparts... Ce mois-ci, les salaires seront payés en retard (pour le7du mois au plus tard aurait assuré la direction de la fédération). Dans plusieurs associations, il a été décidé, pour y faire face partiellement, de bloquer le versement de la cotisation fédérale. Une mesure qui pourrait, à son tour, impacter la paie des salariés fédéraux. «À partir de mercredi, certaines d'entre nous ne pourront plus mettre d'essence dans leur voiture. Nous nous sentons vraiment prises en otages entre nos personnes aidées et notre travail», a témoigné Patricia Delavaux, déléguéeCGT. «Certaines d'entre nous n'ont pas perçu le salaire "mandataire" du mois de décembre. Alors, celui de janvier... Si nous ne pouvons pas faire autrement, nous ne ferons plus que le travail du dimanche. Les personnes obligatoires. On n'en démordra pas».

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