Météo bretonne. Les clichés ont la vie dure ?

Non, les Bretons ne vivent pas constamment en ciré et bottes jaunes ! Ils demandent aux présentateurs météo de mettre un peu moins d'eau et de nuages sur leur région. Pas de quoi en faire une dépression, si ce n'est que le tourisme en fait ... les frais. Qu'en pensez-vous ? > L'intégralité de ce dossier [Offre réservée aux abonnés]

Catherine Laborde - Photo TF1
Catherine Laborde - Photo TF1
Fanny Agostini (BFM TV), Catherine Laborde (TF1) et Nathalie Rihouet (France 2) ont accepté d'expliquer la manière dont elles travaillent.

Comment préparez-vous vos bulletins?
Fanny Agostini : «J'arrive à 4h30 pour préparer les bulletins, le premier étant à 6h. On travaille à partir des données fournies par Météo France et de sources annexes. J'ai bénéficié d'une formation Météo France et j'en apprends tous les jours avec les prévisionnistes que l'on a en ligne. La principale difficulté, c'est de prévoir les orages, toujours très localisés. Mais les images satellites et les radars, très précis, nous permettent d'actualiser nos cartes, toutes les demi-heures.

Catherine Laborde : «Je commence par récupérer les données de Météo France. Puis, même si ça fait 20 ans que je présente la météo, n'étant pas de formation scientifique, j'appelle les prévisionnistes. Après, je travaille avec les graphistes sur le choix des nuances. Cela prend du temps car il faut élaborer des cartes claires et complètes à la fois. Elles doivent être immédiatement lisibles par tout le monde sans être simplifiées à l'extrême».

Nathalie Rihouet : «Nous faisons tout de A à Z, à l'aide d'une assistante, depuis l'interprétation des données de Météo France jusqu'à la réalisation des cartes. Notre travail est de fournir une présentation grand public mais aussi de hiérarchiser ces informations en lien avec l'actualité. Nous allons ainsi plus loin dans l'explication en intervenant dans les journaux».

La Bretagne est-elle la mal aimée des bulletins météo?
F.A : «Je suis Corse. Les Bretons sont un peuple frère. Je n'ai donc aucune raison de prendre la Bretagne pour cible. C'est une région très exposée près de la Manche mais on fait tout pour éviter les clichés. On complète les données avec des webcams qui permettent de voir ce qui se passe en temps réel. On essaye aussi d'exprimer au mieux les nuances entre le Nord et le Sud, le littoral et l'intérieur. En fait, comme pour toute région, on veille à ne pas trop en faire dans un sens ou un autre, conscients de notre responsabilité, particulièrement dans une région touristique comme la Bretagne».

C.L: «C'est un reproche injuste car on sait bien que les Bretons sont les plus attentifs aux bulletins météo. Même si c'est un pays exposé aux précipitations, on fait très attention à ne pas dire qu'il pleut en Bretagne et qu'il fait beau ailleurs. Et ce, d'autant plus qu'il y a beaucoup de Bretons chez les ingénieurs prévisionnistes. De plus, je connais bien la réalité du climat car je vais souvent à Carantec, à l'île de Batz et à Bréhat. Ceci étant dit, on n'a que deux à deux minutes trente par bulletin et c'est court pour tout expliquer dans le détail».

N.R : «Je suis très attentive à la Bretagne. J'y passe plus de la moitié de mes vacances: on ne peut pas donc me reprocher d'avoir un parti pris pour ou contre telle ou telle région. Ceci dit, la Bretagne est souvent la première à subir les précipitations et les chiffres sont là qu'il s'agisse de l'ensoleillement ou de la température. En fait, le problème, quasiment insoluble, est que nous présentons une météo à l'échelle nationale. À ce niveau, c'est difficile de rendre compte des microphénomènes. Je suis bien placée pour connaître les effets, très localisés, d'une brume " de chaleur " sur la côte».

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