Face à la concentration de la grande distribution en Europe, les légumiers bretons veulent créer, avec leurs homologues belges, le premier marché de cadran nord-européen.
La nouvelle a été annoncée hier à la Sica de Saint-Pol-de-Léon, la principale coopérative légumière bretonne (1.500 producteurs adhérents, un chiffre d'affaires de 240 millions d'euros). "Nous voulons obliger les acheteurs de la distribution à s'approvisionner aux mêmes horaires dans les trois cadrans bretons (Saint-Pol-de-Léon, Paimpol et Saint-Malo) et les six cadrans belges", indique Pierre Bihan-Poudec, le président de la Sica léonarde. "Nous voulons aussi rallier à notre démarche les cadrans de Normandie et du Nord de la France".
Modifier les rapports de force
Avec une offre groupée dépassant les deux millions de tonnes, la coordination entre la Bretagne (700.000 tonnesde légumes) et la Belgique (1,4 millions de tonnes, dont 50 % destinées à l'exportation) modifiera les rapports de force entre les producteurs et les enseignes de la distribution. "Nous pourrions démarrer des tests de synchronisation d'horaires des cadrans à l'automne pour être opérationnels en 2010, note Pierre Bihan-Poudec. A terme, nous envisageons d'aller plus loins dans nos opérations communes, dans le domaine de la gestion du marché ou des promotions".