> Nantes : un an pour transformer l'essai
> Les Bretons et l'argent
> La poussée des monnaies locales
Révolutionnaire ? Pas tant que ça! Il y a une vingtaine d'années, la commune de Spézet avait bien relancé les lur pour certaines manifestations locales. Une monnaie qui avait cours en Bretagne jusqu'à 1534 et qui n'avait pas vocation à aller se perdre dans les nébulosités de la finance internationale.
Depuis que les derniers francs ont pris le chemin de la Banque de France, en février dernier, et que l'euro est associée à la crise de la zone du même nom, ici et là fleurissent des envies de monnaie locale.
Brest a embrayé le premier, avec Héol, sa monnaie locale. Une monnaie certes solidaire née dans le giron de l'Association de développement de l'économie sociale et solidaire et qui n'a pas pour objectif de remplacer l'euro. Héol vise à favoriser les achats de proximité et à valoriser les consommations responsables. Cette monnaie - de cinq montants différents, 1Heol, 2 Heol, 5 Heol, 10 Heol et 20 Heol - est en papier et dite "fondante". Elle perd de la valeur avec le temps.
Déjà en cours à
Toulouse -dont
le Sol devrait servir de modèle aux monnaies locales de
Rennes et
Nantes- l'envie de monnaie locale a gagné le Réseau écologique alternatif et solidaire dinanais. Le mois prochain, le projet entrera dans une phase opérationnelle. Et pourait aboutir d'ici le printemps prochain.
Là encore, on fait du joli neuf solidaire avec de l'ancien. En 1591 en effet, sous le règne d'Henri IV, le duc de Mercour, gouverneur de
Dinan et chef de la Ligue catholique étant en rébellion contre Rennes, un atelier monétaire fut créé et des quarts d'écu y furent frappés.
Plus récemment
Concarneau a décidé de s'y mettre. Une
aventure à découvrir dans nos colonnes ce mardi !