Honduras. Coup de force des militaires [Videos]

Manuel Zelaya, président du Honduras, voulait organiser une consultation populaire pour réviser la Constitution et briguer un second mandat. Il a été chassé du pouvoir, hier, par les militaires.

Près de 200 militaires ont ceinturé le palais présidentiel avant d'arrêter le président. Huit ministres ont par la suite été également interpellés. Photo Epa/MaxPPP
Près de 200 militaires ont ceinturé le palais présidentiel avant d'arrêter le président. Huit ministres ont par la suite été également interpellés. Photo Epa/MaxPPP
Des militaires ont arrêté hier à l'aube le président du Honduras, Manuel Zelaya. Le chef de l'État avait décidé d'organiser hier une consultation populaire, malgré l'opposition de dirigeants de sa propre formation politique, le Parti libéral, de l'armée, du Parlement, et de la Cour suprême qui avait jugé ce scrutin illégal. Il a été conduit de force par les militaires au Costa Rica. Quelques heures après, le président du Congrès du Honduras, Roberto Micheletti, a été désigné par le parlement nouveau chef de l'Etat de ce pays. Manuel Zelaya avait été élu en 2006 pour un mandat de quatre ans non renouvelable. Il avait convoqué les électeurs pour ouvrir la voie à une révision de la Constitution qui lui permettrait de briguer un deuxième mandat le 29novembre. Ce président conservateur a opéré un net virage à gauche après son élection. Il était depuis soutenu par des organisations populaires et indigènes.

Une semaine de tensions

Un climat de crise politique régnait au Honduras depuis le milieu de semaine, le président ayant lui-même forcé jeudi l'entrée d'une base militaire pour récupérer les urnes qui y étaient entreposées. Le même jour, des troupes avaient été déployées dans la capitale, Tegucigalpa, faisant craindre un soulèvement militaire, même si l'armée avait ensuite assuré vouloir seulement garantir l'ordre public. La veille, Manuel Zelaya avait limogé le chef d'état-major général devant le refus des militaires de distribuer le matériel de vote. L'Union européenne a condamné hier l'arrestation du président du Honduras et demandé sa libération «immédiate». Plus virulent, le président socialiste du Venezuela, Hugo Chavez, a dénoncé un «coup d'État» et a appelé le président américain Barack Obama à condamner ce putsch. Le président américain s'est dit «très préoccupé» par la situation.

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