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Crise. La grogne sociale gagne le sud de l'Europe
À la veille d'un vote décisif du parlement grec, le Portugal manifestait aussi contre l'austérité hier, alors qu'un appel à la mobilisation générale était lancé en Espagne.
300.000 manifestants au Portugal, 7.000 en Grèce: la grogne sociale a gagné du terrain hier dans les pays du sud de l'Europe les plus frappés par la crise. «Non à l'exploitation, non aux inégalités, non à l'appauvrissement», pouvait-on lire sur les banderoles à Lisbonne. Cette journée d'action intervenait à quelques jours de la troisième mission trimestrielle de la Troïka (UE, BCE et FMI), représentant les créanciers du pays, chargée d'évaluer l'exécution du plan d'aide financière d'un montant de 78milliards d'euros. En échange de cette aide, le pays s'est engagé à mettre en oeuvre un programme de rigueur prévoyant des hausses d'impôts, une baisse des prestations sociales ou encore une révision du code du travail introduisant un assouplissement des horaires et la suppression de jours de congés.
L'Espagne aussi
En Espagne, où le gouvernement a aussi adopté une réforme du travail pour flexibiliser le marché de l'emploi, les deux principaux syndicats, UGT et CCOO, ont appelé à la mobilisation générale et à manifester dans tout le pays dimanche prochain.
L'épreuve sociale
En Grèce, la vraie épreuve sociale se jouera cet après-midi quand les contestataires afflueront de nouveau devant le Parlement avant le vote nocturne du plan de rigueur exigé par les bailleurs de fonds du pays pour débloquer un nouveau prêt vital de 130milliards d'euros. Le nouveau programme d'austérité, dont le contenu exact n'est pas connu, devrait inclure une réduction de 22% du salaire minimum dans le cadre d'une déréglementation générale du marché du travail, la suppression dans l'année de 15.000 emplois publics et des coupes sur certaines pensions de retraite. L'accord qui doit sauver la Grèce de la faillite sera soumis la nuit prochaine au vote des parlementaires qui devront donner mandat au Premier ministre et au ministre des Finances pour signer avec les bailleurs du pays le plan qu'ils exigent de la Grèce. Sans aval du Parlement, la Grèce n'a aucune chance de recevoir le premier centime de l'aide européenne.
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