Politique de santé. Plusieurs milliers de manifestants dans les rues de Paris

Ce samedi, à Paris, plusieurs milliers de manifestants venus de toute la France - 8.000 selon les organisateurs, 3.600 selon la police - ont défilé à l'appel de la CGT et de Sud contre la politique de santé du gouvernement.

"Nous exigeons une autre politique sanitaire et sociale définie à partir des besoins des populations pour garantir l'égalité d'accès de tous à des prises en charge de qualité", a lancé Nathalie Gamiochipi, secrétaire générale de la Fédération santé CGT, du haut d'un podium installé place de la Bastille, avant que le cortège ne se dirige vers la place de la Nation.


"Répartir autrement les richesses"

Et d'ajouter : "Pour cela, nous exigeons un financement ambitieux de la protection sociale, pour la consolider (...), pour en finir avec son démantèlement. Cela est possible à condition de répartir autrement les richesses produites par le travail".

Les manifestants ont dénoncé tout à la fois la politique de financement des hôpitaux, les partenariats public-privé comme à Saint-Nazaire (44) ou à l'hôpital sud-francilien de Corbeil-Essonnes, les restructurations hospitalières, notamment à l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP).

Les conditions de travail à l'hôpital ont été particulièrement dénoncées. "Le nombre de tentatives de suicide dans notre secteur est tenu secret. Pourtant, rien qu'à l'AP-HP, ce sont au moins 35 collègues qui sont passés à l'acte depuis 2010, sept collègues ont mis fin à leurs jours sur leur lieu de travail et sept autres ont fait des tentatives", a affirmé Nathalie Gamiochipi.

Alors que vont s'ouvrir les premières discussions budgétaires pour 2014, "nous exigeons un moratoire sur toutes les restructurations et l'ouverture de négociations sur le financement des établissements, l'emploi, la formation et les salaires".


"Du pipeau"

"Entre le gouvernement Sarkozy et celui-ci, rien n'a changé dans le domaine de la santé", a déclaré l'urgentiste CGT Christophe Prudhomme, malgré le "Pacte de confiance" pour l'hôpital lancé par Marisol Touraine, ministre de la Santé. "C'est du pipeau, a-t-il poursuivi. Ils en sont à nous proposer des réunions avec la DGOS (Direction générale de l'offre de soins, dépendant du ministère, ndlr), mais il n'y a pas de grain à moudre".

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Résultat d'une longue mission de concertation menée par Edouard Couty, le "Pacte de confiance" doit déboucher sur des mesures concernant, notamment, la gouvernance des hôpitaux publics, en redonnant plus de pouvoirs aux commissions médicales par rapport aux directeurs d'établissements.

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