Le très politico-médiatique procès Clearstream, aux allures de duel entre Dominique de Villepin et Nicolas Sarkozy est en cours, on sait d'ores et déjà que Dominique de Villepin a été relaxé. L'affaire concernait une vaste histoire de manipulation dans laquelle des listings bancaires ont été falsifiés et transmis à un juge afin de faire croire que plusieurs personnalités, dont Nicolas Sarkozy, détenaient des comptes occultes à l'étranger. Le site du Monde.fr agrège plusieurs flux pour suivre la fin du procès.
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Dominique de Villepin, poursuivi pour "complicité de dénonciation calomnieuse", a comparu aux côtés de quatre autres personnes: l'ancien vice-président d'EADS Jean-Louis Gergorin, le mathématicien Imad Lahoud, le journaliste Denis Robert et l'ancien auditeur Florian Bourges. Jean-Louis Gergorin, Imad lahoud et Florian Bourges ont été reconnus coupables.
18 mois avec sursis et 45.000 euros d'amende étaient requis contre Villepin
Quant à l'ancien Premier ministre, Dominique de Villepin, il a été relaxé par la 11e chambre du tribunal correctionnel. Le procureur de Paris, Jean-Claude Marin, avait requis contre lui 18 mois de prison avec sursis et 45.000 euros d'amende, mais pas son inéligibilité.
Nicolas Sarkozy - dont c'est l'anniversaire aujourd'hui - avait promis de voir les responsables de cette affaire pendus à "un croc de boucher". Reconnu coupable, Dominique de Villepin aurait pu être déchu de ses droits civiques et devenir inéligible, une situation pour le moins gênante pour l'ancien Premier ministre qui ne cache plus ses ambitions présidentielles pour l'élection de 2012.
Selon une information publié par L'Express, Dominique de Villepin qui se déclarait "fier d'être le citoyen d'un pays, la France, où l'esprit d'indépendance reste vivant" se voit toutefois légèrement égratigné par un attendu du jugement, qui souligne qu'il "pressentait l'avantage politique qu'il pouvait tirer de ces révélations dans un contexte de rivalité notoire".
Villepin blessé par l'image qu'on a voulu donner de sa politique et de son engagement
Il a par ailleurs déclaré selon Le Monde avoir été " blessé par l'image que l'on a voulu donner de la politique, de l'engagement qui a été le mien pendant trente ans, et c'est vers l'avenir que je veux me tourner pour servir les Français et contribuer, dans un esprit de rassemblement, au redressement de la France", a ajouté l'ex-chef de gouvernement, qui depuis quelques mois ne cache plus ses ambitions présidentielles pour 2012.
Gergorin, Lahoud et Bourges reconnus coupables
Dans cette affaire, trois des quatre autres protagonistes ont été reconnus coupables. L'ancien vice-président d'EADS Jean-Louis Gergorin, qui a transmis des fichiers falsifiés à la justice, a été jugé coupable de "dénonciation calomnieuse", le mathématicien Imad Lahoud, qui les avait falsifiés, de "complicité de dénonciation calomnieuse" et l'ex-auditeur au cabinet Arthur Andersen, Florian Bourges, qui les avait remis à Imad Lahoud, d'"abus de confiance".
En revanche, le journaliste Denis Robert a été relaxé, conformément aux réquisitions du parquet. Il était poursuivi pour "recel d'abus de confiance et recel de vols".
Le parquet peut encore faire appel.
Le direct :
13 h 25. Face aux caméras, Dominique de Villepin a déclaré : "Je salue le courage du tribunal qui a su faire triompher la justice et le droit sur la politique. Je suis fier d'être le citoyen d'un pays, la France, où l'esprit d'indépendance reste vivant".
13 h 20. Nicolas Sarkozy refuse de commenter le jugement. Interrogé en marge de la conférence sur les déficits, il a déclaré : "Je pensais que vous preniez la parole pour me souhaiter un bon anniversaire. Attendons de connaître les éléments avant de le commenter".
13 h 18. Jean-Louis Gergorin fait appel.
13 h 17. Villepin : " Je salue le courage du tribunal qui a su faire triompher la justice et le droit sur la politique".
13 h 10. Sarkozy veut attendre "de connaître les éléments avant de les commenter".
13 h 08. La justice a été rendue et mon innocence reconnue.
13 h 05. Dominique de Villepin : "Je veux me tourner vers l'avenir pour servir les Français"
13 h 03. Longs applaudissements pour la sortie de Villepin. Il s'avance pour faire une déclaration.
12 h 59. L'avocat de Sarkozy, Me Herzog, quitte le Palais, sans un mot...
12 h 56. Un euro de dommages et intérêts pour la plupart dont Sarkozy, 20.000 à Chevènement, 15.000 euros à Edwy Plenel.
12 h 47. Lahoud : trois ans de prison dont 18 ferme et 40.000 euros d'amende.
12 h 46. Gergorin, considéré comme le "cerveau" de l'affaire, été condamné à une peine de trois ans d'emprisonnement, dont 15 mois ferme et 40.000 euros d'amende..
12 h 43. Bourges : quatre mois avec sursis
12 h 26. Villepin relaxé
12 h 19. Parlant du délit par abstention, Olivier Metzner, l'un des avocats de Villepin : "On vient de créer le délit de ne rien faire".
12 h 11. Le tribunal requalifie les faits de complicité par instruction en complicité par abstention pour Villepin.
12 h 10. Villepin pas coupable de complicité par instruction, faute de preuves.
12 h 05. Villepin a été instrumentalisé par Gergorin.
11 h 50. Le tribunal estime qu'il n'y a pas de preuve certaine que de Villepin a donné instruction de dénoncer Sarkozy. Pas de preuve que de Villepin a agi de mauvaise foi.
11 h 46. C'est au tour de Dominique de Villepin.
11 h 44. Lahoud coupable du délit de faux.
11 h 43. Lahoud déclaré coupable de complicité de dénonciation calomnieuse.
11 h 30. Gergorin coupable de recels et d'abus de confiance
11 h 26. Gergorin coupable de dénonciation calomnieuse.
11 h 07. Le journaliste Denis Robert relaxé.
10 h 50. Florian Bourges coupable d'abus de confiance.
10 h 31. Le tribunal commence la lecture du jugement.
10 h 25. A son arrivée, vers 10 h 25, l'ancien Premier ministre Dominique de Villepin n'a fait aucune déclaration à son arrivée, se contentant de saluer les gendarmes. Me Olivier Metzner, l'un de ses avocats, a affirmé que l'ancien Premier ministre est "aussi serein" que lui, précisant que son client s'exprimerait après le jugement.
10 h 58. La constitution de partie civile de Nicolas Sarkozy validée. Dominique de Villepin en demandait le rejet.