Parce qu'il considère que les autorités l'ont "oublié", "abandonné", et que le meutre de son fils était "évitable", le père d'une des victimes de Mohamed Merah a annoncé son intention de porter plainte contre Nicolas Sarkozy et Bernard Squarcini, le patron de la DCRI, le service de renseignements français.
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Le jour des obsèques de son fils, Nicolas Sarkozy lui a "tapé sur l'épaule" et lui a dit : "Albert, je vous certifie que vous serez aidés et pris en charge", affirme Albert Chennouf - dont le fils Abel, 25 ans, est l'une des victimes de Mohamed Merha - à nos confrères du Parisien. Mais depuis, "pas un coup de fil, pas un courrier, les autorités nous ont oubliés, abandonnés", explique encore Albert Chennouf.
Pour ce dernier, cet abandon est de trop. D'autant plus que l'assassinat de son fils était "évitable". Ce lundi matin, il s'est donc décidé à porter plainte contre Nicolas Sarkozy et Bernard Squarcini, le patron des services de renseignements, pour "non-assistance à personne en danger". "Il était possible de mettre la main sur Mohamed Merah plus tôt, estime le père du jeune caporal tué à Montauban. Ses voyages au Pakistan et en Afghanistan étaient connus, il avait même un référent à la DCRI. Le système a failli quelque part".