Accord PS-EELV. Droit de veto à l'Onu : Hollande sommé de s'expliquer

Après le nucléaire, c'est un autre point de l'accord PS-EELV qui fait polémique : celui concernant la réforme de l'Onu et tout particulièrement du droit de veto de la France. Un droit que Cécile Duflot, la patronne des écologistes, juge "anachronique". Mais après Chevènement et Bayrou, c'est l'UMP qui monte au créneau : Jean-François Copé demande "solennellement" à François Hollande de s'expliquer.

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Selon l'accord PS-EELV, signé la semaine dernière, en cas de victoire de la gauche, "la France fera des propositions précises pour réformer et démocratiser l'ONU afin qu'elle structure un ordre juridique et normatif global: siège européen, suppression du droit de veto (ndlr: dont bénéficient la France et les quatre autres membres permanents du Conseil de Sécurité), meilleure représentativité des pays du Sud au sein du Conseil de Sécurité, renforcement du rôle des ONG".

Dès samedi dernier, le MRC Jean-Pierre Chevènement s'était vivement inquiété de ce projet. Et hier soir, à la télévision, François Bayrou, qui a aussi annoncé sa candidature à l'Elysée, a jugé "infiniment troublant" que l'on veuille gommer "la seule arme qui permette encore à la France d'être au rang des puissances majeures".

Pour Duflot, le droit de véto est "anachronique"
Ce matin, la numéro un d'Europe Ecologie-Les Verts était interrogée par BFMTV-RMC sur ces critiques. Cécile Duflot a plaidé pour une réforme en profondeur l'ONU : "il faut une meilleure représentation de l'ensemble des pays". Cela ne la gênerait donc pas que Paris perde son droit de veto ? "Non", a-t-elle répondu. "Ce qui ne me gênerait pas c'est qu'il y ait un rééquilibre des responsabilités au sein de l'ONU", qualifiant ce droit de veto détenu par cinq puissances "d'historique, mais anachronique". D'ailleurs, a-t-elle fait observer, ce droit de veto, "on n'ose plus l'utiliser, pour la simple et bonne raison que tout le monde considère que la France n'aurait pas les moyens, seule, de pouvoir s'opposer au reste du monde".

Copé exhorte Hollande à "sortir de l'ambiguïté"
C'est en fin de matinée que l'UMP a réagi à son tour, par la voie de Jean-François Copé. "François Hollande est-il pour l'abandon par la France de (ce) siège ?", s'interroge-t-il. "En clair, le PS et les Verts laissent supposer qu'un siège européen, sans droit de veto, pourrait remplacer les sièges permanents avec droit de veto occupés aujourd'hui par la France et la Grande-Bretagne au Conseil de sécurité de l'Onu", souligne le patron du parti présidentiel. "Si telle est bien la volonté du PS et des Verts, cela signifierait que la France braderait un des atouts stratégiques qui fait d'elle une puissance diplomatique et militaire de tout premier ordre dans le monde". Selon lui, "renoncer au siège permanent à l'Onu, c'est réduire notre influence dans le monde". Il demande donc "solennellement" au candidat socialiste de "sortir de l'ambiguïté entretenue par l'accord électoral signé entre le PS et EELV" sur le sort du siège de membre permanent de l'Onu dont bénéficie la France.

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