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Pêcheurs de Bretagne. 3.000 marins dans le même bateau
Deux organisations de producteurs (OP) de l'Ouest décident de s'associer pour créer Les Pêcheurs de Bretagne, la première OP de France et d'Europe. Une nouvelle arme pour une pêche durable et responsable.
«Collectifs, transparents et responsables»: c'est ainsi que se définissent Les Pêcheurs de Bretagne, la nouvelle OP portée hier à Paris sur les fonts baptismaux. Deux OP de l'Ouest, PMA (Pêcheurs de Manche-Atlantique) et l'OPOB (Organisation des pêcheries de l'ouest Bretagne) ont décidé de s'associer afin de créer une super OP. Ce sera la première de France et la première d'Europe à voir le jour avec une force de frappe de 800bateaux, du petit ligneur du Raz de Sein aux gros bateaux de la Scapêche, et de 3.000marins, de Saint-Malo au Croisic. Elle débarquera 100.000tonnes par an, soit le tiers de la pêche fraîche française, pour une valeur de plus de 280millions d'euros.
Mieux gérer la ressource
«Cette union, c'est avant tout pour être un acteur incontournable du secteur», souligne Patrice Donnart, le tout nouveau président de Pêcheurs de Bretagne. «L'objectif, a-t-il ajouté, c'est de gérer au mieux la ressource. On n'est pas là pour piller les océans». «L'ambition de l'OP, c'est la discipline collective, comme cela a été fait pour le cabillaud en Mer celtique», insiste Jacques Pichon, directeur de la nouvelle OP. À l'arrivée, tout le monde y trouve son compte, puisque le marché et les prix peuvent mieux se tenir. «Impressionnant, commente Philippe Mauguin, le directeur des Pêches. Est-ce trop grand? Je ne le crois pas!». Il encourage les OP à se regrouper et estime qu'à terme, «on devrait aller vers une OP par façade maritime». Les pouvoirs publics vont accompagner Pêcheurs de Bretagne (avec un plafond de 2,3millions d'euros sur trois ans). La nouvelle structure -et les 19 personnes qui vont y travailler -fonctionnera à partir du 1erjanvier 2012. Les adhérents auront trois ans pour transformer les fiançailles en mariage. «Il n'y a pas de raison que ça ne marche pas», assure André Le Berre, président du Comité régional des pêches de Bretagne.
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