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Après La Rochelle, le lycée maritime du Guilvinec (29) ouvre son bac professionnel à l'alternance. Neuf jeunes et autant d'entreprises ont signé les premiers contrats.
Une rentrée sous le signe de la progression des effectifs. Le lycée maritime du Guilvinec n'en avait pas connu depuis longtemps. Le lancement du bac professionnel par alternance n'y est sans doute pas étranger. Accueillis hier par leurs professeurs, neuf jeunes vont passer un mois dans l'établissement. Avant de rejoindre leur employeur pour un mois d'embarquements. Un rythme maintenu pendant deux ans. Pour le reste, les lycéens bénéficieront d'un programme identique à leurs camardes de formation initiale. «Il met l'accent sur la polyvalence, pour leur permettre d'envisager une reconversion», témoigne Claude Cozic, la coordinatrice de la formation.
Pêche hauturière en première ligne
Depuis la création du CAP, le lycée du Guilvinec met l'accent sur la double spécialité, offrant la pêche et le commerce comme horizon. À l'inverse de la formation continue, c'est pourtant à la pêche que se destinent principalement les neuf premiers candidats. Et principalement à la pêche hauturière dont les armements ont été séduits. «Pour nous, cela répond à notre besoin de renouvellement des cadres de l'armement», témoigne Soizig Le Gall-Palmer, à la tête de l'armement bigouden du Guilvinec. Un contrat de deux ans pourtant pas signé à l'aveuglette. «Malgré les aides, la situation peut devenir lourde si ça ne marche pas», poursuit-elle. Deux autres armements hauturiers - Joncour de Saint-Guénolé et Acarmor de Saint-Quay - lui ont emboîté le pas, soucieux de participer à la formation de leurs futurs marins. Et de ne pas être victime de la fuite des jeunes marins vers le commerce. «Les patrons sont les premiers à s'inquiéter de l'absence des jeunes. Alors, ils sont prêts à les former. D'autant que l'objectif est généralement l'embauche à l'issue du bac», explique Romain Le Bleiz, le permanent de la Fédération des comités locaux des pêches du Finistère, chargé du lien entre le lycée et les armements.
Solide expérience
Les autres lycéens embarqueront sur un bolincheur basque, sur les bâtiments de la Brittany Ferries et sur un ligneur bigouden pour le dernier. «L'idée est aussi de permettre la transmission d'entreprise entre un patron sur le point de prendre sa retraite et un jeune», poursuit Romain Le Bleiz. Leur bac en poche, les lycéens bénéficieront d'une solide expérience de matelot, à la pêche ou au commerce, après avoir validé, au passage, le temps de mer de leur BEP. Ils pourront commander un navire de pêche ou de commerce. En attendant, ils vont pouvoir passer près de la moitié de leur temps en mer et prendre ainsi le large de l'école, pour quelques centaines d'euros par mois. Un argument loin d'être négligeable pour cette première promotion du lycée bigouden. Des places disponibles Trois places sont encore disponibles pour le bac pro par alternance. Renseignements au 02.98.58.96.00 ou 02.98.58.13.78.
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