Quelque 600 salariés de Sanofi, selon la police, 800 selon la CFDT, ont manifesté, ce jeudi, à Montpellier, contre le plan de restructuration de la société pharmaceutique. Parmi les 600 salariés, 300 venaient de Toulouse, a-t-on appris auprès de la police.
Les manifestants des "jeudis de la colère" ont défilé entre la place de l'Europe, dans le centre de la ville, et le centre des congrès du Corum où se déroule des journées du Cancéropôle du Grand Sud-ouest.
"La direction nous propose la même chose, c'est-à-dire des suppressions de postes : 914", a déploré Alain Jouanen, délégué CGT du site Sanofi Montpellier, constatant qu'à Toulouse il y aura des "transferts d'activité vers la région lyonnaise".
"En 2010, il y a déjà eu un plan de suppressions de postes en recherche et développement en France qui a impacté un peu plus de 1.000 chercheurs. Mille chercheurs sont partis pratiquement en deux ou trois mois. Il est hors de question de recommencer ce type de plan de suppressions trois ans après", a-t-il ajouté.
"Le site de Toulouse est toujours en suspens et les salariés ne savent toujours pas ce qu'ils vont devenir, donc on n'est pas plus avancés que ce qu'on était au mois de juillet", s'est inquiétée Catherine, salariée du site de Toulouse depuis 25 ans.
Trois comités centraux d'entreprise (CCE) et un comité d'entreprise se tenaient jeudi en région parisienne et à Lyon, dont un CCE consacré à la recherche à Chilly-Mazarin (Essonne).
Le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg a confirmé mercredi qu'il y aurait plus de 900 suppressions de postes au sein du groupe pharmaceutique.